mardi 21 avril 2009

Sarajevo, Bosnie-Herzégovine

































La ville la plus fascinante du voyage (je trouve). C'est déjà l'Orient. Bien plus esquintée que les villes croates, en voie de cicatrisation (lente), étrangement belle et émouvante.

En haut à gauche, les cornes de gazelle et le café turc. Pour la préparation d'icelui, c'est au centre (cafetière en cuivre martelé, tap-tap-tap dans les ateliers des ruelles du quartier turc Baščaršija).

Et en désordre: les tapis de la mosquée de Gazi Husrev-beg, en deux exemplaires.
Le Sebilj, fontaine en forme de kiosque où les voyageurs s'approvisionnaient en eau (il paraît que celui qui boit de l'eau à cette fontaine reviendra à Sarajevo. (Ca me va)).
Le tunnel. Construit pendant les presque 4 ans du siège de Sarajevo (1992-1996) pour apporter nourriture et médicaments de la zone libre à la zone occupée. Le musée vous provoque un syndrome du noyau de prune (celui qui est coincé dans la gorge: Philippe Ségur, merci maman). Indescriptible.
Discussions de filles sur les marches d'une mosquée (aux heures des prières, on voit de toutes jeunes filles arriver en nuées,... sortir leur voile de leur cartable, le mettre pour la prière, et puis un coup de peigne et c'est reparti!)
L'ancienne bibliothèque nationale. Un obus incendiaire l'atteint le 25 août 1992, détruisant l'essentiel des collections, dont quelques manuscrits irremplaçables. Intérieur fantôme aujourd'hui. Elle est censée être en reconstruction, les travaux s'éternisent par manque de moyens (ou par manque de volonté de les affecter à la bibliothèque: 85% des bâtiments de Sarajevo ont été endommagés).
Et les portes de la cathédrale catholique du Coeur-de-Jésus. Sarajevo était un modèle de cohabitation entre communautés religieuses, avant la guerre. En parcourant moins de 200 mètres de chaque côté de cette cathédrale, on trouve la synagogue de Sarajevo, la mosquée de Gazi Husrev-beg et la nouvelle église orthodoxe serbe.

3 commentaires:

Le Grand Yak a dit…

ca c'est du voyage ! tu devrais discuter avec ma mère. Elle est allée à Sarajevo en 84, quand tout était encore debout...

on sent bien que cette dernière étape était ton coup de coeur. Ca va, tu n'as pas d'ampoules aux doigts? J'ai cru avoir une attaque en voyant cette longue tirade, c'est déroutant. Faut pas faire des surprises comme ça!

La caresse a dit…

Eh ben oui, je suis bien curieuse de savoir ce que ta mère a pensé de Sarajevo avant guerre.
Coup de coeur en effet.
Fais attention, toi aussi, les callosités au bout de tes doigts vont disparaître... Tu nous as lâchement abandonnés au beau milieu de la Russie? Panne de vodka?

Maëlle a dit…

Commentaire après la bataille, mais commentaire tout de même. Je suis fascinée par cette capacité que tu as de rendre aussi bien, tant à travers les photos, qu'à travers tes textes, les impressions, très fortes qui nous ont envahis là bas. Une fin de voyage en apothéose en effet.